Maudit pétrole toujours plus cher pour l'économie mondiale et les ménages !
L'or noir ne sort plus de l'ornière. C'est
la flambée des prix, la loi irréelle des marchés financiers, le baril qui
explose pour franchir durablement la barre des 100 dollars. Pourquoi cette
situation ? Comment sortir de la spirale inflationniste ? À quand le
retour à la normale ? Doit-on laisser sa voiture au garage ?...
Positivons. Après tout, au prisme de l'évolution des cours
des matières premières sur six mois, le pétrole a moins augmenté que le maïs
(40 % contre 59 %), voire le gaz (52 %) ou le sucre (51 %). Mais c'est l'or
noir, le filon symbolique qui fait carburer l'économie mondiale...
Ça doit rouler !
Le
volume mondial des échanges sur le pétrole est d'une dizaine de milliards de
dollars par jour, l'équivalent d'une belle séance des valeurs du CAC40 à la
Bourse de Paris. Mais quel est le problème ? Le marché du pétrole est à la mode
et c'est une très mauvaise nouvelle. Les investisseurs, fonds de pension
spéculatifs, établissements financiers de toute nature boudent l'immobilier
devenu trop dangereux, pour convoiter le marché des matières premières,
traditionnel « havre de paix » dans l'esprit des banquiers et des
gestionnaires.
Du
coup, une bulle chasse l'autre et les cours s'envolent, donc les prix hors taxe
et ceux dont nous nous acquittons à la pompe. Que faire ? Surtout le dos rond
en attendant que la bulle pétrolière consente à exploser... on ne sait quand.
La plupart des analystes tablent sur un repli du baril à 90 dollars au
printemps, avant une remontée jusqu'à 105 dollars en fin d'année.
La
baisse du dollar a fait bondir les cours du brut de 15 % depuis le début de
l'année avec un pic record à 111,80 dollars lundi matin à New York. Le litre de
gazole a atteint 1,27 euro ce même jour : nouveau record. D'après les
représentants de l'Union des métiers de l'industrie pétrolière en visite mardi
à Lille, « la demande en essence et
ses prix n'ont pas augmenté comme ils auraient dû ».
Cette
demande d'essence devait repartir à cette période de l'année. Au contraire,
l'économie américaine s'essouffle, elle ralentit, consomme moins de carburant
quand les Américains sont les premiers consommateurs au monde. Entre la fin de
l'hiver et les futurs départs en vacances, la consommation de carburant
fléchit. Dans le même temps, les craintes d'une entrée en récession de
l'économie américaine sont en train de couper l'appétit des investisseurs pour
les matières premières. Jusqu'à faire baisser le prix du baril ? On l'ignore.
Une chose est sûre, le pétrole coûte trop cher et pas seulement pour des raisons fiscales. Quant à la Chine... La seule augmentation de la consommation chinois - se de carburant équivaut à la totalité de la consommation de la France en un an. Accélération en Chine et en Inde. risque d'accident monétaire aux États-Unis ou en Europe...