Le «pic» pétrolier n'aura pas lieu mais le choc, lui, est probable...
Avec un baril qui tutoie depuis plusieurs semaines les 100
dollars, l'hypothèse d'un épuisement des réserves de pétrole (2020-2030) est de
plus en plus prise au sérieux. Le scénario d'un déclin prochain de la
production de brut est pourtant loin d'être certain et n'explique pas les cours
de ces dernières semaines.
Au contraire. Le prix actuel du baril est clairement
surfait et ne correspond pas à la réalité physique du monde. Les cours sont le
résultat de la baisse du dollar, la conséquence de sous-investissements dans
toute la filière de production et de raffinage, de tensions politiques locales
(ou géopolitiques) et, marginalement, d'effets liés aux paris spéculatifs.
Identifier la part de chacune de ces causes n'est pas
chose facile. Mais il y a un large consensus pour dire que l'offre de pétrole
sur le marché est suffisante, mais la marge de sécurité par rapport à la
vigueur de la demande si faible que le moindre mouvement de papillon enflamme
les cours...suite