Le pétrole met un terme à sa dégringolade et reprend deux dollars à New York

NEW YORK - Les prix du pétrole ont mis un terme jeudi à leur mouvement de correction, en terminant sur un rebond de plus de deux dollars à New York, grâce à la vigueur retrouvée des marchés boursiers, apaisant ainsi les craintes sur l'état de l'économie et la vigueur de la demande. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars a clôturé à 89,41 dollars, en hausse de 2,42 dollars par rapport à mercredi. Alors qu'ils avaient perdu plus de 13% par rapport au record du 3 janvier à 100,09 dollars et chuté de quelques cinq dollars en quatre jours, les cours du brut ont radicalement inversé la tendance à la faveur du retour dans le vert de Wall Street et des Bourses européennes. "Les marchés boursiers servent à mesurer ce qui est attendu pour l'économie, ce qui au final se répercutera sur la demande" des consommateurs, en général, et la demande énergétique en particulier, a expliqué John Kilduff, analyste de MF Global. Or en début de semaine, les Bourses mondiales avaient chuté par peur d'une récession économique américaine et d'un ralentissement mondial. Mais une baisse importante des taux d’intérêts américains décidés en urgence mardi par la Fed et un plan de relance économique d'environ 140 milliards de dollars, sur lequel se sont entendus jeudi la Maison Blanche et les parlementaires américains, a progressivement apaisé les esprits. "Cela pourrait être une source de soulagement pour la plupart des consommateurs américains", a noté M. Kilduff. La reconstitution pour la deuxième séance consécutive des stocks américains de brut, pourtant signe d'une offre plus grande pour le marché du premier consommateur mondial d'or noir, n'a pas suffi à couper l'élan retrouvé du marché. "Mais l'état des stocks pétroliers américains n'a pas été le premier élément moteur du marché ces derniers temps, c'est plutôt le panorama macroéconomique en général", a souligné M. Kilduff. Le ministère américain à l'Energie (DoE) a annoncé une progression des réserves de brut de 2,3 millions et des stocks d'essence de 5 millions de barils, lors la semaine achevée le 18 janvier. Les stocks de distillats ont en revanche diminué de 1,3 million de barils.

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